On ne sait pas si l’ADSU ou les autres unités spécialisées qui ont survécu au scandale de Reward Money sont débordées ou laissent faire les trafiquants. Ce qui est certain, c’est qu’à la station de police de Pointe aux Sables, les policiers ne veulent plus attendre. Ils ont effectué aujourd’hui 10 octobre une opération de saisie de drogues et d’argent. Plus une arrestation, ce qui n’était pas souvent le cas avec la SST …
« Le trafic et la consommation de drogue n’ont pas seulement pris de l’ampleur ces dernières années » nous dit un constable « mais sont cause de beaucoup d’autres délits comme les agressions, vols, écoles buissonnières et autres. » C’est pour cela, nous dit-il, que les policiers de cette station ont décidé de frapper à la source même de ces maux : le trafic de drogue.
Ainsi, après avoir reçu un tuyau d’un indic, une équipe de la station a débarqué tôt le matin chez un habitant de Pointe aux Sables, un certain Dario, suspecté d’être un trafiquant de drogue. Ils ont découvert du cannabis et de la drogue synthétique, le tout valant Rs 75 000, des feuilles d’aluminium et une somme de Rs 57 000.
Si le suspect a admis être le propriétaire et consommateur du cannabis, en revanche, concernant la drogue de synthèse, il a déclaré l’avoir ramassé dans un lieu public. Défense classique. Et pour les Rs 57 000 en liquide ? « mo cass rammasser pou fer renovation sa misier ! » Peu convaincant !
Couche de bébé
Ce qui a persuadé les policiers que la drogue était destinée à la vente c’est qu’une certaine quantité était enveloppée dans des couches de bébé sales ! Une façon pour les trafiquants d’éloigner les policiers. Mais qui n’a pas marché cette fois-ci. Et les pauvres clients qui consomment ces drogues au parfum très spécial ! On nous rappelle que des passeurs cachent souvent leur camelote dans leur partie intime. « Les drogués qui la consomment sont doublement intoxiqués » rigole le policier.
Quoiqu’il en soit, c’est une petite saisie en valeur mais un grand pas franchi : la police régulière qui combat le trafic de drogue. Et même si la valeur marchande de la drogue de synthèse est peu élevée, on peut en fabriquer des centaines de doses qui feront autant de victimes.
Les policiers de la Station de Pointe aux Sables ne sont pas peu fiers de leur saisie mais ne comptent pas réclamer de récompense. « L’essentiel » nous dit notre interlocuteur « c’est d’éradiquer ce fléau, du moins dans la région. » On espère que les autres stations suivront cet exemple.
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